La nouvelle stratégie culturelle de la région des Pays de la Loire sera soumise au vote des conseillers régionaux, les 15 et 16 décembre prochains. Des enjeux y sont identifiés et un plan d’actions exposé (voir ici), une annexe budgétaire (voir ici) éclaire en partie l’ambition de certains dispositifs présentés. Dans le contexte actuel, et du fait du cadre posé par la majorité régionale de ne pas vouloir « dégrader » les finances régionales, les orientations et lignes de force de cette stratégie culturelle suscite inquiétudes et interrogations de la part des acteurs culturels.
Le 13 décembre, Michel Bonhoure est intervenu en tant que représentant des Pôles culturels régionaux, dans le cadre d’une plénière du CESER (Conseil économique et social et environnement régional). En effet, cette institution a pour objet de donner un avis officiel sur les politiques régionales. En présence d’un centaine de représentants les divers secteurs de l’économie et de la société (syndicats, chambres consulaires, monde associatif…), et en présence d’Isabelle Le Roy, Présidente de la commission culture du Conseil Régional des Pays de la Loire, Michel Bonhoure a pu relayer les inquiétudes des acteurs culturels : « Une remise en cause brutale des financements actuels, sans concertation avec les acteurs culturels et les autres cofinanceurs, se traduirait par un déséquilibrage des budgets des structures associatives irrigant le territoire, pouvant mener à une disparition massive » ; tout en exprimant la nécessité d’espaces de débats et d’échanges entre les acteurs de terrain et le personnel politique, Michel Bonhoure rapelle, par exemple, l’importance des comités techniques.
La question de l’organisation directe d’événement est aussi interrogée par le représentant des Pôles : « La volonté affirmée de la Région de devenir un opérateur direct de la culture au travers d’évènements ne doit pas se traduire par un désengagement du soutien à la multiplicité des initiatives associatives déjà fortement impactées par l’environnement socio-économique actuel. Cela ne doit pas mettre en péril l’expression de la diversité des esthétiques et le respect des droits culturels ». Il relaye également l’importance pour les créateurs ligériens « d’un soutien direct à la création » .
Pour conclure, Michel Bonhoure rapelle la nécessité largement exprimée ses dernières années par les Pôles de voir des fonctions transversales d’appui aux acteurs créées ou consolidées, sur les enjeux d’emploi et de formation, d’économie, de transition écologique, de financements européens, « pour que cette stratégie soit véritablement le reflet d’une politique tournée vers l’avenir » .