Pôle
arts
visuels
Pays
de la Loire

Le jeudi 7 novembre 2024, le collège Recherche du Pôle arts visuels participera aux journées d’étude Écritures alternatives de la recherche en sciences humaines et sociales, consacrées aux formes non académiques de l’écriture scientifique. Organisée par la MSH Ange-Guépin et le laboratoire AAU-CRENAU, cette troisième édition a pour thème « Le récit scientifique en question ». Elle se déroule du 6 au 8 novembre 2024 à Nantes.

La proposition des membres du collège Recherche du Pôle arts visuels prendra la forme d’une table-ronde animée par Jérémy Segard et Dominique Sagot-Duvauroux. Ce temps d’échange portera sur les arts plastiques comme processus de recherche intégré dans des projets de recherche scientifique. À cette occasion, Anne Le Mée, Christine Paillard, Audrey Brugnoli et Pierre Jarlan – artistes, chercheurs et chercheuses – présenteront leurs expériences en résonance avec les enjeux de la matinée.

Cette table-ronde s’articulera aux communications de chercheurs et chercheuses en lien avec la thématique de la matinée : les expériences et collaborations artistiques. Elle s’inscrira plus largement dans le programme de la journée, consacré à la relation entre arts et sciences et aux questionnements que suscitent leur rencontre.

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Programme détaillé de la matinée du 7 novembre 2024

9h30 – 12h30 – Session présidée par Pierrick Lefranc (Centre Norbert Elias, UMR 8562– Aix-Marseille Université, artiste-chercheur associé au Centre National de Création Musicale de Saint-Nazaire).

→ Table ronde – Les arts plastiques comme processus de recherche intégré dans des projets de recherche scientifique, proposée par le collège Recherche du Pôle Arts visuels Pays de la Loire, animée par Jérémy Segard (artiste, UMR 1563 AAU-CRENAU) et Dominique Sagot-Duvauroux (Université d’Angers – responsable du collège Recherche).
Intervenant·es : 
– Anne Le Mée (artiste plasticienne),
– Christine Paillard (CNRS – UMR 6539 LEMAR),
– Audrey Brugnoli (SACRe, ENSAD, PSL),
– Pierre Jarlan (SACRe, ENS, PSL, Paris Saclay, Fondation Vallée)
Lors de cette table ronde, le collège Recherche du Pôle Arts Visuels des Pays de la Loire amorcera une réflexion sur la place de la recherche en arts et ses relations aux sciences. Cette problématique de la recherche artistique est une question récurrente pour les artistes qui participent et s’engagent avec des laboratoires scientifiques. Elle pose au-delà des questions méthodologiques et épistémologiques des problèmes concrets d’organisation et de cohabitation dans des espaces communs de recherche. Cette table ronde sera un temps d’échange avec des artistes et des scientifiques qui ont une expérience de ces situations.

→  Pause

→  Communication – Comment construire un récit commun à partir d’écritures plurielles? Retour sur une expérience entre arts et sciences autour d’un féminicide commis en 1847 – Sylvette Denèfle (UMR 7303 TELEMME – Aix-Marseille-Université) et Karine Lambert (UMR 7303 TELEMME – Université Côte d’Azur, MMSH)
À partir du récit d’un procès pour « meurtre de femme » commis en 1847, conservé dans les archives judiciaires du Var, sociologue, historienne, plasticiennes, photographe et écrivaine ont produit des expérimentations et des réalisations numériques visant à informer le grand public tout en enrichissant les débats scientifiques contemporains. Les communicantes présenteront le projet SAfé (Sciences, Arts, Féminicide) en mettant l’accent sur les enjeux et difficultés de la collaboration interdisciplinaire et les problématiques qui ont été développées durant cette expérience, et en s’appuyant sur le document numérique.

→ Communication – La bande dessinée historique : écriture de la recherche et écriture de médiation – Eric Triquet (Centre Norbert Elias – UMR 8562, Université d’Avignon)
La communication entend engager une réflexion sur les potentialités propres aux récits fictionnels dans la médiation des savoirs à partir de la bande dessinée Arelate, fruit d’une collaboration entre Laurent Sieurac, auteur de BD et Alain Genot, archéologue au musée départemental Arles antique : comment la fiction se nourrit-elle du réel décrit par les archéologues et comment se mêlent, dans un même récit, l’imaginaire des deux coscénaristes et les hypothèses de la recherche ? De quelle manière la mise en intrigue constitue-t-elle un levier pour mettre en scène certains questionnements scientifiques et interroger nos propres représentations du monde antique ? Pour répondre à ces questions, une analyse sémio-scientifique de plusieurs volumes de cette BD et des entretiens avec les deux co-auteurs ont été menés.