« Certaines expositions organisées à la Chapelle ont fait connaître leurs auteurs au grand public »
Bertrand Godot a toujours aimé les projets collectifs. À peine sorti des Beaux-Arts d’Angoulême à la fin des années 1990, il crée une association avec d’autres passionnés à Fontenay-Le-Comte en Vendée pour organiser des expositions : « Je venais de la scène rock alternative et je fréquentais des lieux très dynamiques dans le monde de la musique comme Le Confort Moderne à Poitiers. En revanche, dans la région, il n’y avait quasiment aucun espace dédié à l’art contemporain ». Pourtant, progressivement, les artistes ont commencé à sortir de l’anonymat et à investir de nouveaux lieux. « À mesure que les structures se sont densifiées, le public est devenu aussi plus fidèle », rappelle Bertrand Godot.
Aujourd’hui directeur de La programmation art contemporain du Carré (labellisée centre d’art contemporain en 2003), il reste animé par cette envie de donner à voir le travail des artistes. Toujours avec la même énergie : « La Chapelle est un lieu très atypique, avec 300m2 au sol et jusqu’à 15 mètres au plus haut. Nous montrons des œuvres très visuelles et certaines expositions ont contribué à faire connaître leurs auteurs au grand public : je pense, par exemple, aux propositions de Claude Levêque (2003), de Benoît Platéus (2004) ou encore de Roman Signer (2004). » Fan d’art belge, « notamment pour cet humour si particulier qui le caractérise », Bertrand Godot a aussi contribué ces dernières années à faire découvrir des artistes comme Fred Biesmans (2014) ou Céline Cléron (2013). Toujours fidèle à sa farouche envie de fédérer, Bertrand Godot milite désormais au sein du collège « diffusion » du Pôle arts visuels pour organiser un parcours estival où il serait possible de découvrir un maillage de structures sur tout le territoire. Affaire à suivre…
Frédérique Letourneux