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Ilan Michel

Critique d'art et conférencier au musée d'Arts de Nantes

07.01.2020

Ilan Michel — Pôle Arts Visuels Pays de la Loire
Ilan Michel, 2019.

Comment définiriez-vous les principales missions de vos postes actuels ?
Je suis critique d’art pour différentes revues et conférencier pour des institutions culturelles de la région. Au Musée d’Arts de Nantes je travaille autant sur les expositions temporaires que sur la collection permanente pour mener des visites commentées ou des recherches documentaires. En ce moment, j’ai une mission de trois mois afin de préparer l’exposition Archipel sur le fonds de dotation Jean-Jacques Lebel. Depuis deux ans, le Grand Café et l’école des Beaux-Arts Nantes/Saint-Nazaire  m’ont également commandé des séries de conférences-apéros que je présente tout le long de l’année.

Comment en êtes-vous arrivé là ? Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
Après une double licence en Histoire/Histoire de l’art à Paris 1, je me suis orienté vers le master professionnel Métiers et Arts de l’exposition à Rennes 2. Avec cette orientation, je voulais mettre en pratique ce qui me plaisait dans l’histoire : un contenu solide qui permet d’éclairer l’actualité. J’ai découvert, avec cette formation, la dynamique du travail d’équipe que j’ai tenté de retrouver, par la suite, dans les différents postes d’assistant aux expositions  que j’ai pu occuper. En parallèle de ces postes, j’ai aussi commencé à écrire des textes critiques pour des revues d’art comme 02 et La belle revue. Ces textes m’ont permis de faire des rencontres déterminantes comme celle de Frédéric Emprou qui m’a beaucoup soutenu dans l’affirmation de mon statut de critique d’art. Dès lors, j’ai cherché à acquérir plus d’autonomie pour développer mon travail d’écriture et j’ai eu la chance de pouvoir rejoindre l’équipe du Musée d’Arts de Nantes peu de temps après sa réouverture qui m’offre cette indépendance.

Comment vos différents postes se complètent-ils ?
L’écriture m’a ouvert à l’art de la digression qui anime constamment mes conférences. J’aime envisager la parole par rebonds et c’est avec l’écriture que j’ai exploré concrètement  l’importance de l’interdisciplinarité entre art, architecture, sociologie, politique. Pour moi, la parole et l’écriture construisent une même pensée dans une forme ouverte.
Ces deux pratiques me permettent de travailler les ponts constants entre ressenti et analyse qui me semblent fondamentaux pour partager toute recherche documentaire. Aujourd’hui, j’ai envie d’explorer un peu plus loin la question du partage de ces recherches notamment en envisageant des charges d’enseignements.

Entretien réalisé par Émilie Houssa