Pôle
arts
visuels
Pays
de la Loire

→ Matière vive est un parcours expérimental d’accompagnement des artistes professionnel·les ou en voie de professionnalisation, en Pays de la Loire, sur-mesure, par étapes et à la carte, dans une dimension collective et individuelle s’appuyant sur un programme de compagnonnage pensé avec les professionnel·les de la région.
→ Porté par le Pôle arts visuels Pays de la Loire, Matière vive est soutenu par la Fondation de France et la Région Pays de la Loire et s’adresse aux artistes en activité dans le champ des arts visuels et domicilié·es en Pays de la Loire.

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Chaque mois, le Pôle arts visuels Pays de la Loire met en lumière les lauréat·es sélectionné·es dans le cadre du dispositif Matière vive.

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Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Jingqi Yuan et suis de nationalité chinoise. Je me consacre à la création depuis l’obtention de mon diplôme à TALM-LE MANS en 2023. J’habite au Mans depuis quatre ans.
Ma pratique principale s’articule autour de l’art numérique et des installations, mais je préfère me définir comme un artiste « mixed media ». En effet, je ne me laisse généralement pas limiter par les matériaux, par exemple il m’arrive de créer des modèles 3D à travers des nœuds numériques, puis de les transformer en céramique.

En tant qu’artiste, peux-tu présenter ton parcours professionnel ?

Mon parcours initial m’a conduit vers un diplôme universitaire en journalisme. C’est durant cette période que j’ai progressivement développé une fascination pour l’image. J’ai ensuite exploré différents médiums pour exprimer cette passion visuelle, ce qui m’a finalement mené vers l’art numérique. Après avoir obtenu un diplôme en arts plastiques à l’Université Paris 8, j’ai choisi de poursuivre ma formation dans une école des beaux-arts pour compléter et élargir ma pratique artistique. Diplômé en 2023, le dispositif Matière vive a été d’une aide considérable dans mon développement professionnel.

Comment se construit ta pratique personnelle ?

Bien que mes œuvres puissent paraître très « cyber », je suis en réalité une personne qui aime profondément la nature et la lecture. Je transforme ce que je ressens physiquement et ce que je vois en une nouvelle forme, peut-être en partie par fascination pour ces éléments. Pour l’instant, le médium numérique constitue un excellent moyen de stockage, tant pour ma mémoire personnelle que pour la mémoire collective.

Je crée parfois selon une méthode similaire à la conception de jeux vidéo, élaborant un monde entier où je peux placer toutes les idées qui me traversent l’esprit. Si une partie de mon travail peut sembler complexe – proche d’une approche programmatique et mécanique – ce qui me passionne le plus est le processus de rétablissement de liens avec la nature et le monde. Par exemple, lorsque je fais un rêve étrange et que je m’en souviens alors je m’empresse de le consigner.

Peux-tu nous parler d’une résidence marquante / d’une exposition passée ?

Grâce à Matière vive, j’ai séjourné deux semaines au FRAC des Pays de la Loire dans le cadre de la résidence avec Stereolux en début d’année. Je continue de me plonger dans mon nouveau projet artistique : « Retourner à la graine ».
Toutes les personnes que j’ai rencontrées – grâce à la résidence et grâce au dispositif Matière vive – sont chaleureuses et m’apportent beaucoup d’aide. C’est une superbe expérience humaine.

Comment as-tu connu le dispositif Matière vive ? Et pourquoi as-tu souhaité être accompagné·e dans le cadre de ce parcours d’accompagnement ?

J’ai découvert le dispositif Matière vive sur le site internet de TALM-Le Mans. En effet, l’école communique régulièrement aux diplômé·es des informations concernant la professionnalisation.
Après l’obtention de mon diplôme en 2023, j’ai constaté qu’il était vraiment difficile pour un·e jeune artiste de s’engager sur la voie de la professionnalisation. J’ai longtemps cherché des informations pertinentes qui pourraient m’être utiles, sans succès. Matière vive m’a permis de faire un grand pas en avant dans cette démarche.

Suite à ces premiers mois au sein du parcours d’accompagnement Matière vive, peux-tu nous dire quels ont été les effets sur ton parcours professionnel ? Que retiens-tu des différentes étapes et rencontres du dispositif ?

Tout d’abord, j’étais bloqué par le système fiscal français et les documents relatifs aux cotisations. Au cours des premiers mois, grâce aux différents modules de formation, je suis me suis familiarisé avec ces aspects. Je peux désormais gérer efficacement les divers documents et diverses formalités auxquel·les un·e artiste doit faire face.

Par ailleurs, j’ai progressivement constaté un élargissement de mon réseau professionnel. J’ai rencontré davantage de personnes travaillant dans le secteur artistique. Nous échangeons des informations, des idées et des expériences de vie. Par exemple, c’est grâce à Matière vive que j’ai découvert le nouveau dispositif d’accompagnement proposé par Stereolux aux jeunes artistes numériques.

Comment le travail en groupe nourrit-il ton parcours d’accompagnement ?

Le fait d’être avec tout un groupe d’artistes me fait penser que l’on peut voir en nous toutes et tous qu’il existe dans ce monde un grand nombre d’artistes qui s’efforcent de créer et de s’exprimer. Dans une certaine mesure, cela renforce ma conviction que nous pouvons aller très loin sur le chemin de la création artistique.

As-tu quelques actualités à nous partager ?

Pour commencer, j’envisage de faire construire un nouveau studio près du Mans. La sélection du site et la consultation sont en cours.
De plus, une toute nouvelle opportunité se présente à moi afin de compléter mon processus de développement professionnel. En effet, j’ai été sélectionné par Stereolux pour rejoindre un dispositif d’accompagnement.