Développeur d’artistes. Le métier de Guillaume Bassompierre n’est pas commun, et pour cause, il l’invente. D’abord musicien lui-même pendant 15 ans, il décide ensuite, en 2007, d’accompagner des groupes de musique. L’objectif de son association, Le Ragondin Tourneur, est de pousser plus loin le rôle de tourneur, en aidant les groupes, souvent émergents, à se structurer et à communiquer. Au fil des ans, le métier se structure, notamment via le Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire, dont Guillaume Bassompierre est alors un membre actif. L’aventure est un succès, jusqu’à ce que la baisse des budgets culturels et la difficulté à diffuser les groupes pousse l’équipe à fermer boutique, en 2015.
Le nouveau départ ne se fera pas attendre. En 2016, il crée une nouvelle association, Eidôlon, cette fois au service des artistes plasticiens. Son père, Michel Bassompierre, sculpteur animalier de longue date, est le premier client, pour le moment exclusif. Bientôt, Guillaume Bassompierre et Cécile Limorté en chercheront un ou deux autres – peintres ou photographes pour qu’ils ne se fassent pas concurrence. Ni agent, ni galerie, Eidôlon aide les artistes à développer leur carrière, construire leur réseau de galeries, les décharge des tâches administratives, d’organisation ou de communication pour qu’ils puissent se consacrer à la création. Un travail de l’ombre, en somme, pour mettre l’artiste en lumière.
Présent dès les débuts du Pôle arts visuels, Guillaume Bassompierre pose sur la filière un regard expérimenté. « Tout est à faire dans ce secteur, constate-t-il. Sans convention collective ni fiches métiers, il est difficile d’être reconnus et représentés. La création du Pôle arts visuels est une première avancée, il est un interlocuteur à la fois pour les institutions et les acteurs du terrain. »
Pascaline Vallée