Dans l’optique d’améliorer le financement des projets en arts visuels, notamment les budgets affectés aux rémunérations des artistes-auteur·rices, le réseau devenir·art propose un référentiel des rémunérations. Ce référentiel constitue une Annexe de la Charte de pratiques équitables du réseau.
Cet outil répond à un triple objectif :
La prise en considération des coûts réels d’un projet en arts visuels,
L’amélioration des pratiques de rémunérations des artistes-auteur·rices,
La participation à une structuration équitable du secteur et de ses différent·es acteur·rices.
Les barèmes proposés ici permettent une meilleure prise en compte de la valeur du travail d’un·e artiste et de la réalité financière du montage d’un projet artistique : recherche, conception, développement, création d’œuvre, accrochage, communication, médiation, rencontres publiques, … Ces chiffres offrent une base de référence à laquelle doit s’ajouter la prise en compte du contexte spécifique à chaque collaboration.
Ce référentiel est un moyen pour chacun·e des acteur·rices de mesurer son engagement. Il constitue pour tou·tes un horizon à atteindre, et un levier pour un financement plus adapté des projets et des politiques publiques en arts visuels.
Méthodologie utilisée
La définition des types d’activités est basée sur les spécificités du régime social des artistes-auteur·rices. Le référentiel s’accompagne d’informations précisant le cadre dans lequel la rémunération artistique est pratiquée.
Pour chaque activité, des paramètres liés à la réalité de leur mise en œuvre sont associés pour le calcul de la rémunération (ex : les différents types de “rencontres publiques”). La définition des rémunérations est fondée sur un minimum de rémunération des artistes. Des tarifs plus importants sont libres et encouragés.
Cette grille de rémunération est établie en lien avec les référentiels du réseau Astre – Réseau arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine, du CAAP – Comité Pluridisciplinaire des Artistes-Auteurs et des Artistes-Autrices, ainsi que le barème des tarifs minimums produit conjointement par le CARFAC – Canadian Artists’ Representation/Le Front des artistes canadiens et le RAAV – Regroupement des Artistes en Arts Visuels du Québec.
Contexte
Parmi les préconisations prioritaires du SODAVI Centre-Val de Loire, la construction de cet outil s’est faite sur un mode horizontal, au sein d’une commission transversale dédiée aux questions de déontologie et de rémunérations, réunissant des artistes-auteur·rices et représentant·es de structures arts visuels. Ce travail a bénéficié d’une relecture et des conseils du CAAP, du CIPAC et de la FRAAP, ainsi que du réseau Astre.