Militant pour un regain de la peinture dans la diversité de ses expressions, Fred Maillard révèle sa complicité avec l’image, celle qu’il photographie comme prise de notes mais surtout celle qu’il peint.
La peinture est devenue son rapport au monde. Il réfléchit à l’insaisissable du paysage et sa représentation par les images combinatoires, les associations visuelles et les résidus de matière. Il fait la part belle aux zones « aveugles », que l’on a appris à ne pas voir. L’imagerie mentale qu’il produit place le regard sur des évidences nourries de « pourquoi pas ?».
Résidant à Saumur il parcourt régulièrement les Pays de la Loire et s’imprègne des expositions et des rencontres artistiques de son territoire. Diplômé des beaux-arts de Paris en 1997, il enseigne depuis 1999 la communication visuelle à l’École de la Nature et du Paysage de Blois.
Marqué par la gazéification de l’art d’Yves Michaux ou bien les solutions plastiques de Marc Desgranchamps il est attiré par les peintres qui fouillent la modernité picturale et interrogent la condition de l’image. « La peinture est irréductible. »
Ce qui l’avive c’est la friction qui émerge des rencontres de la pensée. Il a ainsi imaginé avec Jérôme Barbe et Franck Léonard la plateforme Terrain de Jeux. Depuis un an, une synergie s’est mise en place autour de la discussion : l’exposition, l’édition et les invitations ponctuelles.
Il met en avant un certain déterminisme de conditionnement. « La peinture est un art de l’attention, une intériorité nécessaire à la préparation de l’image. »
Il élargit sa vision du territoire en adhérant au Pôle arts visuels en 2017, l’occasion de se saisir des enjeux de structuration de la filière en éventant ses préjugés.
Léo Bioret